Trans-port(s)
Bonjour! Tu as remarqué comme souvent, les sentiments de bonheur, de bien être, de sérénité, sont mis en exergue par un bon repas? En ce qui me concerne, ça marche à tous les coups. Hier soir, nous étions partis pour un simple petit repas entre amis à Kobe, puis une petite visite du port, mais au bout du compte j’ai eu droit à bien plus. Un vrai transport émotionnel, encore une prise de conscience de la chance que j’ai, pas seulement d’être au Japon, mais surtout d’être arrivé, je crois, à ma place. Je sais que parmis mes lecteurs, il y a toi, qui vit au Japon depuis longtemps, ou toi, qui n’y est jamais venu mais qui en rêve, ou encore toi, qui est déjà venu mais cherche toujours à en savoir un peu plus. Je n’ai aucune idée par contre d’à quel point mes délires sentimentaux peuvent te parler, selon ta vie, ta propre expérience, ta façon de voir les choses etc… Toujours est-il qu’il y a des choses qu’ont peut prendre en photo, et d’autres qu’on ne peut pas… Prends ce qui t’intéresse.
Nourriture à l’oeil
Salut! Aujourd’hui je t’emmène dans un endroit un peu particulier. Un endroit qu’on appelle « Depachika » (デパ地下). Il faut comprendre « département souterrain ». Chaque grand magasin (très grand magasin selon nos critères) abrite en sous terrain un véritable marché. Les halles versions nipponnes n’ont rien à envier question ambiance à nos marchés couverts Franchouillards, loin de là! A l’ambiance chaleureuse (et serrée en ce dimanche après-midi), s’ajoute, comme d’habitude dans ce pays, un souci de la présentation et de l’emballage harmonieux. Inutile de dire que les effluves qui se dégagent de chaque « stand » sont autant de tentations pour le badot qui passe innocemment. A chaque inspiration, une nouvelle odeur, et à chaque regard, l’admiration d’un poisson magnifique, d’une présentation soignée ou d’un plat inconnu. Tombé là un peu par hasard, je n’ai pas pu m’empêcher de rapporter quelques clichés pour toi. Si tes yeux ont faim, c’est par ici…
Ces petits riens.
Aujourd’hui je vais m’appliquer à retranscrire une sensation indescriptible qui, je pense, frappe au moins une fois chaque personne qui se retrouve loin de chez elle, loin de ses habitudes, loin de ses repères. A de nombreuses reprises, il m’arrive, comme ça, soudainement, violemment, de réaliser où je me trouve, de prendre conscience que je suis au Japon, à l’autre bout de la planète de mon lieu de naissance, au milieu d’un monde dont les codes n’ont rien à voir avec ceux que j’ai appris. Cela peut arriver n’importe quand, sans raison particulière, mais c’est aussi vif qu’un vent frais sur un visage mouillé, et aussi agréable qu’une caresse de la part de la personne qu’on aime. Surpris par le fait que ce sentiment ne semble pas se dissiper avec le temps et malgré la prise de repères ici (toute relative soit-elle), j’ai interrogé mes camarades qui vivent ici depuis des années, et ils confirment que cela leur arrive encore parfois… Tant mieux car c’est une sensation que je souhaite à tout le monde…
Bulles de silence.
Ce soir, nous avons convenu d’un rendez-vous avec des amis pour une sortie restau puis Karaoké (mon premier vrai karaoké japonais! mieux vaut tard que jamais). Sakura travaille, donc elle me rejoindra directement en ville où nous retrouverons nos compagnons de soirée. Je décide donc de me rendre au centre bien plus tôt, histoire de me promener, et pourquoi pas, de trouver un petit temple du nom de Taiyuji. Il semble qu’il soit installé en plein coeur d’Umeda, sans doute un des quartiers les plus agités d’Osaka, et compte tenu de la soirée bruillante qui s’annonce, je parie sur le fait que la visite d’un temple ne pourra que me mettre dans les meilleures dispositions pour affonter la suite. Et je ne me trompais pas, pendant un instant, le temps s’est réellement figé, des génies de pierre ont ouvert leurs yeux, et le silence a englouti le vacarme…
コケコッコ (kokekokko)
Bien le bonjour ami lecteur. Aujourd’hui je prend enfin le temps d’écrire cet article que j’ai en tête depuis longtemps. コケコッコ! C’est le cri de notre symbole national entendu depuis le Japon. Et oui c’est loin, alors notre « cocorico » est un peu altéré. Pour autant tu vas voir que la langue de Michel Galabru (bah oui pourquoi toujours Molière??) a su se faire une place dans les rues japonaises. Elle est un gage de raffinement et c’est donc naturellement qu’on la retrouve sur les devantures de restaurant, magasin de mode et autres denhrées commestibles. Evidemment la plupart des japonais ne comprennent pas du tout ce qu’ils lisent, ce qui donne parfois place à quelques non sens, fautes d’orthographe et autres poésies. Voici donc une séléction de clichés de ces parfums de France au Japon, mélange aussi improbable et merveilleux que mon couple…
Goldfinger
Aujourd’hui, j’ai reçu un cadeau de la part de Hye Min. Elle m’avait promis de m’envoyer ça il y a longtemps, et a finalement eu le temps de me confectionner un magnifique colis avec divers mets coréens, des snack, de friandises et…et…et un magnifique service de couverts pour 2!
J‘ai enfin mes baguettes 100% coréennes!!! Et oui, car si tu l’ignorais, les baguettes ne sont pas les mêmes selon les pays…du moins on peut en distinguer 3 grandes sortes… par ici pour le petit didacticiel…
En plus de ça, j’ai du me farcir une séance de rééducation parce que je me suis aperçu (mieux vaut tard que jamais) que je ne tenais pas mes baguettes de la meilleure façon… et là j’en ai un peu chié pour modifier cette position à laquelle je suis habitué depuis mes 6 ans…
Allons d’abord du côté du Japon pour un rapide tour d’horizon des règles de politesse à observer lorsqu’on est à table. Et on ne rigole pas avec ça, moi même je me suis fait taper sur les doigts récemment par Sakura…
Qu’est ce que tu dis?